On nous pose souvent cette question, surtout à l’approche des élections, et la réponse la plus rapide est… pas vraiment!
- Les présidents, républicains ou démocrates, ont moins de pouvoir sur l’économie que vous pourriez le croire.
- En fait, c’est principalement le cycle économique qui dictera la performance des marchés boursiers pendant le mandat d’un président.
Jetons un coup d’œil sur les 40 dernières années…
- Depuis 1976, le rendement annualisé moyen des marchés boursiers pendant les mandats des présidents démocrates a été de 10,68 %, contre 6,83 % pour les présidents républicains.
- Cependant, si on exclut la crise financière mondiale de 2008, qui a eu lieu pendant le mandat du président républicain George Bush, la différence de 4% diminue presque de moitié.
- Cet exemple montre à quel point les événements qui affectent le plus le marché boursier, que ce soit positivement ou négativement, échappent au contrôle de tout président, et sont causés par des forces macroéconomiques, plutôt que par des politiques intérieures. Ces évènements peuvent inclure, les guerres, les booms de naissances et…comme on le vie présentement , les pandémies.
Alors pourquoi les présidents ont-ils si peu d’influence sur les marchés boursiers ?
1. La mise en œuvre des politiques prend du temps et leurs résultats ne sont pas immédiats.
L’administration Obama a fait pression pour l’adoption de politiques visant à réduire la pollution par le carbone, on s’attendrait donc à ce que les entreprises d’énergie propre affichent de bons résultats. Toutefois, l’indice représentant ces titres a stagné pendant la durée de son mandat. Fait intéressant, ce même indice a considérablement augmenté au cours des quatre dernières années, malgré le fait que les politiques de Trump soient tout à fait contraires.
2. Il arrive aussi que les politiques mises en place n’aient jamais d’incidence sur les actions, en particulierlorsqu’elles vont à l’encontre des tendances à long terme.
Par exemple, le président Trump a mis en place le plan énergétique américain pour promouvoir les combustibles fossiles, mais les entreprises qui composent cet indice ont obtenu de mauvais résultats au cours de son mandat.
3. Parfois, les politiques peuvent sembler correspondre au marché boursier, mais en observant plus attentivement, un lien de causalité ne peut être établi.
Autre exemple, en décembre 2003, le président Bush a signé une loi visant à améliorer l’accès aux médicaments. On peut penser que c’est la raison pour laquelle les actions dans le domaine de la santé ont enregistré d’excellents résultats jusqu’en 2007.
Toutefois, il faut tenir compte que pendant cette période, il y a eu une augmentation naturelle des dépenses par habitant en soins de santé et une large population de baby-boomers. Ce qui, selon nous, pourrait expliquer la hausse des actions de ce secteur.
Ce qu’il faut retenir ?
Même si les élections présidentielles américaines font beaucoup de bruit dans les marchés boursiers, en réalité, le cycle économique et les tendances à long terme sont les facteurs qui détermineront le rendement du marché des actions au fil du temps.
Au nom du Groupe TWM, merci de votre attention et à la prochaine.
Sources: