La plupart des investisseurs savent que les marchés peuvent être volatils, cela fait partie d’un cycle naturel et, à bien des égards, c’est nécessaire. La baisse occasionnelle du marché entraîne normalement de saines corrections de prix, d’excellentes occasions d’achat et ne devrait pas susciter la peur ou la panique chez les investisseurs. Cela dit, les influences extérieures peuvent faire en sorte qu’il soit difficile de rester calme et de « faire la sourde oreille ». Lorsque les médias présentent la peur au lieu des faits, cela crée une vision irréaliste des marchés et voile la vérité. Lorsque les émotions sont mises de côté, il est clair que les choses sont beaucoup plus stables que ne le laissent entendre les manchettes.
Depuis une vingtaine d’années, les marchés sont en fait plus stables qu’ils ne l’ont jamais été1. Malgré cela, on rapporte que la peur des investisseurs augmente, surtout à cause des reportages qui brossent un tableau alarmant2. Les manchettes ne cessent de faire état de la volatilité, du risque et de la façon dont le marché est en mauvaise posture. Les nouvelles font souvent référence à la crise financière de 2008, en comparant les conditions d’aujourd’hui à la situation qui a mené à cette crise. Ce portrait n’est ni exact ni même juste. En examinant les marchés d’un point de vue factuel et expert, on peut voir qu’il y a beaucoup de choses dont on peut se réjouir. Les profits des sociétés, les taux d’intérêt, les valeurs et les sentiments, ici et à l’étranger, contribuent tous à la stabilité du marché3. Il est donc très important de ne pas se laisser influencer par le bruit des médias.
Rester calme et continuer
Bien que personne ne puisse garantir le rendement, un portefeuille est assuré de connaître des hauts et des bas au fil des ans. Un bon conseiller gère avec succès les attentes des clients, les éduque, et modifie rarement les décisions de placement en fonction de la volatilité seulement. Un professionnel compétent en gestion du patrimoine conçoit un portefeuille en fonction de la tolérance au risque et des objectifs du client. Cela signifie qu’en cas de volatilité, il est important de ne pas trop analyser les composantes du portefeuille, car la somme d’un portefeuille correctement constitué est supérieure à ses parties; certaines composantes sont soigneusement choisies en fonction des fluctuations du marché. Lorsqu’un client est à l’aise avec la conception du portefeuille et qu’il est en mesure de respecter le plan à long terme, le portefeuille a plus de chances de fructifier parce que l’uniformité est généralement rentable. Les stratégies d’investissement en réponse aux conditions du marché ne rapportent presque jamais.
Désinformation = occasions manquées
Lorsque les médias répandent la peur d’un effondrement du marché, les investisseurs paniquent et ont tendance à vendre à un bas niveau et à laisser leurs liquidités inutilisées. Les marchés rebondissent, la confiance des investisseurs reprend, et ils achètent à un prix élevé. En commettant cette erreur, de nombreux investisseurs perdent beaucoup de rendements potentiels alors qu’ils n’avaient qu’à conserver leurs investissements. D’autres investisseurs nerveux quittent les marchés internationaux en période de volatilité. Avec cette mentalité, les investisseurs n’ont pas accès à la fois à la diversification et à d’importants rendements potentiels provenant de l’étranger4. La gestion du risque et la tolérance sont importantes, mais lorsqu’une personne est surprotectrice, trop réactive, a sous-investi ou mal investi, elle peut avoir de la difficulté à s’enrichir. Le client éduqué comprend la construction de son portefeuille malgré tout ce qui se dit dans les médias.
Les clients bien informés n’ont rien à craindre. Ils se concentrent sur les éléments fondamentaux qui donnent une meilleure vue d’ensemble du rendement. Pendant les périodes volatiles, les médias alarmistes qui cherchent à obtenir des cotes d’écoute fournissent rarement une analyse financière éclairée, factuelle et complète. Lorsque les nouvelles parlent d’un « effondrement » du marché, les investisseurs doivent évaluer de façon indépendante si la « chute » est vraiment une « baisse », en se rappelant que les fluctuations sont nécessaires à la santé et à la croissance du marché.
1 http://www.globeadvisor.com/AdvisorInvestWithConfidence/Articles/20171006_006/Volatility.html
2 http://www.globeadvisor.com/AdvisorInvestWithConfidence/Articles/20171006_006/Volatility.html
3 https://www.bdc.ca/en/blog/pages/2018-economic-outlook-global-growth-brings-good-news-canadian-entrepreneurs.aspx
4 http://www.globeadvisor.com/AdvisorInvestWithConfidence/Articles/20171006_006/Volatility.html